La construction de la sécurité intérieure du bébé pour favoriser sa confiance et son estime de soi

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Une maman avec son bébé

Dès sa naissance, le bébé commence les apprentissages de la vie. Une vie ponctuée par des besoins physiques qui le surprennent, comme avoir faim, avoir sommeil, mais qui lui permettent également d’expérimenter la façon dont ils sont satisfaits et par qui. Il commence dès lors à développer un attachement spécial à la personne qui s’occupe particulièrement de lui. Un attachement qui va participer à la construction de sa sécurité intérieure, essentielle à son développement

 

L’aspect inné de la relation mère/enfant

De même que l’enfant sait téter et trouver le lait de sa mère en naissant, l’enfant développe des capacités d’attachement viscérales. En effet, l’enfant va très vite identifier quelle personne va pouvoir répondre à ses besoins.

L’enfant nouveau-né peut tout à fait ramper sur le ventre de sa mère pour atteindre le sein qui le nourrira. Le bébé a certes des besoins et des attentes, mais il est aussi porteur de nombreux savoir-faire et potentiels que l’adulte va accompagner tout au long de son développement au travers d’une relation interactive. Parfois, certaines mamans se sentent perdues car elles ont le sentiment de ne pas être en capacité de reconnaître les besoins de leur enfant, comme si elles ne détenaient pas le savoir nécessaire. Toutefois, ce savoir s’acquière : il est surtout basé sur l’écoute du bébé et sur l’écoute d’elles-mêmes.

 

La construction de la sécurité intérieure du bébé

Le bébé est un être de besoins qu’il exprime dans la colère, les cris, voire même dans une certaine forme de violence. Il pleure, il crie, il hurle, il devient tout rouge, il transpire, si l’on n’intervient pas. En effet, ce petit être démuni ne détient pas la capacité à relativiser comme pourrait le faire l’adulte. Par les pleurs et les cris, il exprime sa détresse, qu’il se sent débordé émotionnellement face à son ressenti physiologique auquel seul l’adulte peut répondre. Il ne fait pas une comédie mais il détient un savoir inné et complètement incarné : il sait que l’on va s’occuper de lui. Et dès lors, il se calme ! L’interaction est réciproque et riche de cet échange de soins et d’affects. L’adulte qui s’occupe du bébé devient alors le référent, le donneur de soins essentiels auquel il va s’adresser en priorité.

En tant qu’adulte, il est important de se rappeler que le bébé ne peut exprimer son mal-être physiologique (il a faim, il a froid, il est fatigué etc.) que par les cris, c’est aussi reconnaître que, quelque part, nous sommes tous porteurs de violence. En effet, un parent peut être confronté à sa propre violence lorsqu’il se sent complètement démuni face au comportement de son enfant. Ainsi, l’adulte va s’occuper du bébé non seulement pour le protéger mais aussi pour se protéger soi-même du désagrément causé par les cris.

L’adulte peut aussi répondre aux besoins de l’enfant par la mise en mots de ce qu’il vit : « Tu es tout sourire aujourd’hui ! », « Oh tu pleures ! Tu as mal au ventre, je sais. Je vais te faire un petit massage. ». Ces paroles ne sont pas anodines. Elles ont même une importance considérable dans la construction de l’enfant. En effet, elles permettent de donner à l’enfant les capacités de s’approprier ses propres compétences de sécurité intérieure.

Il faut savoir que l’enfant met environ 9 mois pour créer une relation avec l’adulte référent qui va prendre soin de lui, ou du moins à bien l’identifier. Certaines situations de séparation (une hospitalisation dès la naissance par exemple) ne sont toutefois pas dramatiques dans la construction du lien affectif entre les parents et leur enfant. D’autant moins si les personnes se trouvant alors dans l’entourage du bébé (le personnel soignant par exemple) favorisent ce lien, le respecte et le reconnaisse.

 

Comment amener l’enfant à construire sa propre sécurité intérieure ?

La construction de la sécurité intérieure de l’enfant est essentielle à son développement.

C’est par son écoute et par la mise en mots de ce que le bébé ressent que l’adulte permet à l’enfant de construire sa propre sécurité intérieure. Par exemple si l’enfant montre de la tristesse, l’adulte peut accueillir cette tristesse en proposant, par les mots, une solution de sortie de cette émotion négative au bébé : « Oui, je sais, tu es triste parce que Maman est partie. Mais on va rester ensemble tous les deux. Je vais te prendre dans mes bras. Je ne suis pas ta maman mais tu peux apprendre à te sentir en sécurité avec moi. »

Autre exemple d’un enfant qui ressent le besoin de se faire câliner par ses parents au milieu de la nuit. Sachez que c’est un temps nécessaire pour qu’il se sente sécurisé.

Il existe également d’autres moyens de rassurer son enfant avec les doudous ou bien encore des foulards avec l’odeur du parent.

De cette façon, toutes les actions que les parents pourront mettre en place afin de favoriser la sécurité intérieure du bébé participeront à la fois à la construction de sa confiance en lui-même tout autant qu’à son estime de soi.

 

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